Le blog de Madame. S journal intime d'une Dominatrice

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Votre article sur les traces corporelles a éveillé en moi de nombreux souvenirs, et m’a donné envie de vous parler un peu de moi, de mon histoire d’homme soumis et de vous dévoiler un peu de mon être.

Pour moi, le BDSM représente avant tout la domination. Mon plaisir dans une relation BDSM est d’obéir à une personne supérieure, accepter sans discuter tous ses ordres, me faire humilier pour son plus grand plaisir. Je ne suis pas réellement masochiste, ou du moins je ne l’étais pas au début de mes rencontres avec des dominatrices. Car dans les BDSM, les dominants aiment souvent accompagner leur domination en infligeant des châtiments corporels à leurs soumis.

Je devais néanmoins ressentir un certain besoin de souffrir car ma première recherche s’est tournée vers la fessée. Avec le recul, et sans vouloir faire de la psychologie de comptoir, je pense avoir cherché à retrouver mon père prématurément disparu, dont un de mes derniers souvenir est une fessée cuisante.

Ma première rencontre fut avec Francis, un ancien soumis, que j’ai rencontré dans le Nord, et qui m’a donné ma première fessée d’adulte. Il m’a fait vivre une séance découverte en me donnant la fessée dans diverses positions, à main nue, avec divers instruments, et cela m’a procuré beaucoup de plaisir car il a su y aller très progressivement. J’ai souhaité le rencontrer à nouveau, et pour le remercier, je lui ai offert un Paddle, dont il s’est très largement servi sur moi. C’est à cette occasion que j’ai eu mes premières traces corporelles : en rentrant chez moi, j’ai découvert dans la glace que mes fesses étaient bleues. Elles sont passées du bleu au marron, et pendant une semaine, j’ai dû me cacher de mon épouse. Je venais d’avoir mes premières traces de châtiment et j’ai décidé de ne plus voir Francis et de stopper toute pratique BDSM.

Je ne savais pas à l’époque à quel point j’étais soumis dans l’âme, et j’ai rapidement cherché à faire de nouvelles rencontres. Je me suis alors tourné vers des femmes, des dominatrices, pensant avec une certaine candeur qu’elles seraient plus douces. J’ai rencontré quelques dominatrices, profitant de mes déplacements en province. Et j’ai toujours mis une condition à ces rencontres : pas de marques corporelles.

Je suis souvent sorti de ces séances les fesses rouges, sachant qu’elles auraient disparu le lendemain, parfois avec des traces de cravaches, mais jamais rien de bien méchant.

La soumission passe souvent par un apprentissage, une forme d’éducation. Au fur et à mesure, j’ai appris à serrer toujours un peu plus les dents pour que ma Maitresse soit fière de moi, j’ai appris à supporter la douleur toujours plus vive, j’ai commencé à apprécier ces châtiments infligés de manière progressive.

Les photos qui suivent ont été prises par une personne rencontrée sur le site de Clefasso, une association dédiée à la fessée entre adultes consentants, un excellent souvenir cuisant.

J’ai également découvert une nouvelle forme de traces corporelles : celles infligées par la bougie fondue. La cire procure des sensations très particulières. La douleur est violente au début, quand tombent les premières gouttes, mais elle s’atténue très rapidement. La douleur est fugace, mais les traces restent.

Ma rencontre avec Maitresse Olivia m’a fait évoluer, et je suis devenu petit à petit un véritable masochiste.

A l’époque, je fréquentais de nombreux Dominants. Nous étions amis avec Mphil et sa soumise Ral. Lui était un spécialiste des martinets, mais surtout des doubles martinets, un dans chaque main. Il en apprenait le maniement à ma Maitresse, le plus souvent sur moi. Il savait y aller avec progressivité. Les lanières se faisaient d’abord caressantes, réchauffant petit à petit la peau. Elles se faisaient de plus en plus mordantes, parfois il lâchait ses coups m’obligeant à des efforts surhumains pour retenir mes cris et mes larmes. Je m’enfermais dans ma bulle, mon cerveau totalement tourné vers ces martinets virevoltants autours de mon dos et de mes fesses. Je m’abandonnais totalement à cette domination parfaitement maitrisée, j’étais en osmose avec lui. Un plaisir surprenant montait en moi, un plaisir masochiste. Les sensations grimpaient de manière continue et c’est quand elles arrivaient à son paroxysme qu’il portait l’estocade finale et que je m’écroulais à terre, m’effondrant en larmes tant les sensations étaient fortes, le regard empreint de remerciements.

C’est à cette époque que j’ai découvert que les châtiments corporels, qui laissaient des marques qui disparaitraient rapidement, me procuraient le plaisir de l’abandon au pouvoir de mes bourreaux.

J’apprenais à supporter toujours plus la douleur pour que ma Maitresse soit fière de son soumis lors des séances en public.

Lorsque j’ai signé mon contrat d’appartenance avec Maitresse Olivia, je n’avais spécifié que deux limites : les traces corporelles et les pratiques scatophiles. Maitresse Olivia à biffé la première, m’expliquant que je lui appartenais et qu’elle avait le pouvoir de m’infliger toutes les marques qu’elle déciderait, et que si je signais ce contrat, je devais avoir une totale confiance en elle. Evidemment j’ai signé le contrat, et je n’ai jamais eu à le regretter !

Car comme vous le savez si bien, dans le BDSM, tout est question de confiance réciproque.

Ma Maitresse est devenue toujours plus exigeante, m’infligeant des coups toujours plus appuyés, mais sans jamais aller trop loin, sentant mes points de non-retour. Elle s’est parfois fâché à mon encontre, car je n’ai jamais dit non, je n’ai jamais dit stop, c’était à elle de savoir dire stop.

Après plusieurs années sans pratique, je ne sais pas si je serais aussi endurant qu’à l’époque.

 

Et qui sait, peut-être réussirais je un jour à vous rencontrer et à connaitre mes premières rougeurs et mes premières marques de vos mains !

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Mar 1 nov 2016 6 commentaires
tres beaux récit de titou
albin - le 01/11/2016 à 08h44
Belle confession agrémentée d'illustrations de tourments plaisants à regarder . Godeline chienne .
Godeline - le 01/11/2016 à 11h46

Titou sait nous faire de belles confessions intimes, dans le détail et j’aime sa faculté à nous emporter dans ses récits.

Madame. S
Maitresse,
je n'aurais de cesse de m'accorder cette tribune qui me permet de m'exprimer, et qui me permet d'assouvir mon vice de l'exhibition.
J'aime me mettre nu, dénuder mon corps et mon ame devant vous et vos lecteurs.
Et qui sait, peut-etre un jour aurais-je l'occasion de m'exhiber devant vous, dans la vraie vie !
titou - le 03/11/2016 à 15h51

J’aime montrer tes photos, ce que tu partages également avec tes écrits ; Cela me touche et tu sais combien j’apprécie… Etre à mes pieds un jour, oui cela arrivera, moi j’y crois…

Madame. S
Chère Madame S,

La jolie nature alsacienne propose encore de ravissantes et savoureuses orties fraîches !
Soumis P - le 03/11/2016 à 17h31

Je ne sais où tu as pu encore trouver des orties, mais par ici, dans ma montagne, elles ne sont plus présentes et avec les deux dernières gelées elles ne seraient plus très vivaces !

Madame. S
Maîtresse,
Un grand bravo à Titou, pour son récit qui reflète beaucoup de son honneté, comment après cela ne pas affirmer qu'il ne croit qu'en Votre Désir ?
aaron
aaron - le 03/11/2016 à 23h55
Quelle plume, ce Titou !!!
Aline admirative qui
en mouille même !!!
Aline - le 07/11/2016 à 12h30

Titou nous emporte et il est vrai que ces écrits sont souvent très troublants.

Madame. S