Le blog de Madame. S journal intime d'une Dominatrice

Un petit poème que je vous fais partager...

Pinocchio inarticulé.   Ma Dame m'a réservé Ma Dame m'a entreposé dans cette gangue où je macère doucement depuis quand ?   Sur mon visage elle a fixé un masque  de chirurgien vénitien au nez démesuré un masque de cuir bouilli qu'on eût dit  façonné à mon visage exactement  un masque d'un autre âge fermé d'un lacet à l'arrière de la tête et sur la nuque un masque avec un petit trou pour respirer.   Puis elle mis sous mes jambes tendues, de chaque côté et au-dessus, des planches de sapin lisse  de multiples fentes percées qui sentent bon le bois  et de l'exacte dimension de la cheville jusqu'en haut de la cuisse Dans les fentes elle a glissé tout un jeu de sangles bistres  qu'elle a bouclé faisant à mes membres un coffrage raide douloureux et serré.   Son œuvre de bois a continué, une planche  sous mes fesses jusqu'aux épaules une autre au-dessus du bas-ventre au cou et une planche de chaque coté le long des bras quatre planches en tout de fentes percées mêmement  et sanglées puissamment  elle assise sur son fondement et les sangles resserrant comprimant la poitrine presque immobile incapable de bien respirer suffocation délicieuse pantin de bois raide inarticulé au nez démesuré.   Ainsi cloîtré je suis resté longtemps une éternité ma pauvre chose elle a ligaturé faisant une œuvre étonnante, boursouflée, rouge, violacée, informe une chose morte que des douleurs taraudent lorsqu'elle applique lanières d'un court fouet qui meurtrissent la chair déjà bleue  Dans ce cercueil inattendu J'ai attendu des heures longues Et lorsque le masque elle a ôté Sur mon visage elle a pissé.    A. 10 mai 2011