Lundi 10 octobre 1 10 /10 /Oct 07:00

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 Il est important pour moi d’évoquer les marques sur le corps de mes soumis.
Beaucoup craignent que celles-ci ne soient trop visibles en rentrant chez eux ; Mais pour moi elles font partie de la relation.

Je n’évoquerais pas ici le marquage au fer qui est un tout autre sujet pour moi. Mais je voudrais aborder les traces que vous fait votre Maîtresse, pour Son et votre plaisir…

Certains oublient parfois que dans l'acronyme BDSM, on parle "aussi" de SM et de pratiques qui peuvent laisser des marques et des traces sur le corps de la personne soumise. Ces marques qu'elles soient réalisées par la morsure de la flagellation, avec plusieurs instruments, marques telles que celles du fouet, de la cravache, de la badine, du martinet, où bien par certaines pratiques pouvant paraître plus soft comme le shibari, les pinces ou la fessée, imposent un ressenti, mais aussi une réflexion mûrie, aussi bien pour la personne soumise que pour la personne dominante.

 Que ressent la personne soumise de traces sur son corps ? Comment vit-elle l'évolution de ces marques dans l'avancée de son chemin et dans son don? Vaste sujet...

La réponse est multiple, personnelle et fluctuante comme bien souvent. Si la personne soumise examine souvent les petits stigmates, parfois si faibles et minimes, de ces premiers jeux avec curiosité et presque incompréhension, elle bascule assez vite dans une acception de ces traces qui grandissent en même temps qu'elle avance sur son propre chemin. Permettre à l'autre de marquer son corps c'est lui ouvrir les portes de celui-ci, c'est une étape importante dans la relation, comme transformer un concept en réalité. C'est aussi découvrir que la douleur "maîtrisée" n'est pas un vecteur de souffrance mais de plaisir et de la part de masochisme qui est en elle. Si les marques sont souvent un frein, elles deviennent aisément une validation et l'image du don exprimé. Ces marques qui inspiraient la douleur et la peur, inspirent le plaisir et le lâcher prise. Le mot fierté revient le plus souvent dans l'expression de ce basculement. La personne soumise regarde alors ces traces comme une preuve tangible de son don et comme la démonstration de son appartenance à une seule autre personne.

 Ces marques démontrent l'évolution dans le dépassement de soi, une sorte de tatouage éphémère de la relation et des pratiques. Un tatouage qui nait, vit, et disparaît et ne renaît jamais à l'identique. Un souvenir de la séance, de la pratique, de la relation... une sorte de langage entre la personne soumise et la personne dominante car eux seules en connaissent l'objet, l'instrument et les modalités. Elles s'imposent comme un souvenir dans les jours qui suivent la séance, un rappel de son don et de son appartenance. Ainsi, les marques ne sont pas un outil de comparaison de la puissance des supplices mais la vision tangible du don de la personne soumise, car nul n'est égal devant celles-ci qui peuvent varier selon bien des paramètres (comme la couleur de la peau, la crispation ou le relâchement lors de la pratique, la fatigue, et bien d'autres éléments...). En BDSM comparer est toujours une erreur...

 Et pour la personne dominante alors? Que représentent-elles? Elles semblent être avant tout une tangibilité de l'évolution du lien et de la confiance. Infimes au début, elles grandissent avec la profondeur des jeux et du lien, passant de quelles heures de vie, à quelques jours et plus. De peur, elles deviennent fierté... de curiosité cachée, elles s'affichent et s'assument. On ne peut oublier le coté excitant de ces marques, reflet de l'expression du sadisme de la personne dominante. La fierté de se les voir offrir comme une reconnaissance de l'appartenance de la personne soumise, comme un secret partagé de l'entité formée par le lien. C'est alors que la personne dominante doit mesurer et ne pas entrer dans la surenchère... on marque oui ... mais on ne casse pas son "jouet"... il est bien trop précieux...

Pour ma part, « frapper » n’est pas un acte non réfléchi et calculé ; J’éprouve du plaisir à faire de mon soumis qu’il accepte ces traces, pour lui démontrer qui je suis et ce qu’il doit accepter, par plaisir et non par vengeance de ma part… C’est très important pour moi de le souligner.

 Et pour vous, qu’en est-il ? A vos commentaires. Le débat est ouvert.

 Madame.S

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Par Madame. S
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Commentaires

Maitresse,
cet article évoque énormément de choses pour moi, de nombreux souvenirs, des réflexions de tous ordres.
Si vous le permettez, je préférerais vous envoyer un texte à part entière à publier sur votre blog.
J'espère que ma proposition vous conviendra.
commentaire n° :1 posté par : titou le: 15/10/2016 à 16h21

J’ai beaucoup aimé le texte que tu as fait pour nous parler de tes souvenirs ; Il sera bientôt publié…

réponse de : Madame. S le: 20/10/2016 à 15h02
Pour Aline, la souffrance et ses marques sont un plaisir
car elles prouvent son appartenance à sa Divine Domina, perverse et sadique !
Merci encore de me permettre de vous appartenir aussi totalement
commentaire n° :2 posté par : Aline le: 12/10/2016 à 15h59

Je sais que pour mon Aline, les traces ont une réelle importance et ont comme une force supplémentaire, une façon de montrer à sa Divine que l’on a souffert pour elle et de le démontrer si joliment…

réponse de : Madame. S le: 15/10/2016 à 11h21
Bonjour Madame S,

En prennant quelques instants de reflexion avant d'engager ce message, je me rend compte que le débat que Vous ouvrez risque de manquer de contradicteurs...Votre texte est riche, réfléchi, complet...pour ma part,il synthétise parfaitement les deux positions que sont celles de dominantes et de soumis...Exceptés les personnes viscéralement sados ou masos selon de quel coté de la barriere elles se situent, dans cette pratique, le soumis y trouve une fierté d'arborer ces traces... tout autant que la maitresse de les administrer...et comme Vous dites, tout cela est issue d'une reflexion murie de chacuns...loin d'un besoin instintif de souffrir ou de faire souffrir...Fierté envers celle à qui on s'en remet ou à celui que l'on a choisi...Je suppose également, en se projettant..., que cette fierté est à son paroxysme lors de l'acte...au travers du corps et de l'esprit...De fait, je pense que cette pratique, pour etre harmonieuse, désirée, celle que vous decrivez, se conçoit dans une relation déja établie...la fierté d'appartenir à une femme ne se commande pas, elle se forge au travers de la relation dans la durée...et le besoin de porter traces avec...............Mais tout cela vous l'avez abordé...si bien...

Pour terminer, une petite reflexion, pour sourire, tout en comprenant parfaitement votre nécessité de le preciser par ailleurs... et sans oublier la portée plus générale dans laquelle s'inscrit votre billet que celle de votre blog : Il est interressant de constater que des le debut de votre écrit,Vous Vous positionnez...en prenant soin par la suite de préciser que le but de cette pratique est de ne "pas casser le jouet"... l'humanité qui est votre et que chaque lecteur connait, évite, je suppose, toutes méprises sur les raisons profondes qui vous animent...
commentaire n° :3 posté par : stéphane le: 11/10/2016 à 17h13

J’ouvrais un débat, mais le mot débat est fort, car je souhaitais plutôt avoir l’opinion des soumis et de savoir comment ils pouvaient ressentir des traces sur leur peau et la douleur qui accompagnait celles-ci. Je me dis alors que certaines personnes pourraient avoir un avis différent, voire très tranché. Je voulais parler de ma vision mais de celle du soumis, celle que je ne peux qu’imaginer car je ne suis pas soumis. Et surtout, il n’était pas dans mon intention que l’on aille spécifiquement dans mon sens. Certes, je fais très attention aux choix des mots car pour moi il n’est jamais facile d’exprimer un ressenti, ma vision propre de la relation est celle que j’ai choisi.

Tu as sans doute raison de souligner que cela s’applique moins aux personnes très maso qui elles ont une recherche autre, spécifique, que je ne juge pas et que je comprends car j’ai croisé un homme qui aimait avoir « très » mal. Et cela m’a par ailleurs permis de tester certes limites.

Il est vrai que le mot fierté me semble bien approprié pour le soumis, qui aimerait montrer au monde entier qu’il est heureux sous les coups portés de sa Divine…

réponse de : Madame. S le: 15/10/2016 à 11h19
Maitresse
Marqués intellectuellement de votre autorité , nous avons besoin de ces traces corporelles . Les regarder , les ressentir .. C'est confirmer notre appartenance et notre dévotion . Il y a toutes sortes de douleur et traces . La dernière sceance d'orties m'avait dévoré la peau de longues heures et j'aimais regarder ces boutons et rougeurs . Les pinces aux tétons laissent une douleur interne invisible.. Comme des testicules interdits de se vider ..la perversité des traces internes.
Accepter les traces , c'est s'offrir totalement à celle que l'on vénère . Le bonheur des offrir nue à la fessee , à la badine, au fouet, de rendre son corps pour montrer et dire : Oui , je suis à Vous Maitresse !j'accepte ma condition.
Le bonheur total de se faire écrire sur le corps le S . Je me souviens d'un feutre presque indélébile . Je n'osais rentre chez moi ...

Godeline toute empreinte de Vous Maitresse
commentaire n° :4 posté par : Godeline le: 11/10/2016 à 12h20

Toutes les traces, de n’importe quelle nature, peuvent être très belles à regarder, à voir, à revoir. Certaines sont sans doute plus importantes aux yeux de la Maîtresse et d’autres seront visibles différemment aux yeux du soumis. Mais ce qui compte là encore, c’est le partage du moment, entre les coups distillés et l’acceptation du soumis, fier de subir sous le joug de sa Divine.

réponse de : Madame. S le: 15/10/2016 à 11h12
Maîtresse,
Ce que je ressens le plus profondément dans les traces des coups de fouet qu'il Vous arrive de me laisser sur la peau, c'est qu'il s'agit avant tout de l'Expression de Votre Désir où je me sens si fier, de pouvoir admirer les contours et les courbes.
j'admire beaucoup dans Votre Écriture, Votre Subtilité et Votre Aisance.
aaron
commentaire n° :5 posté par : aaron le: 10/10/2016 à 23h42

Il est vrai que je peux ressentir, moi-même une force, des gestes précis dans les moments où je marque ta peau.

La subtilité de l’écriture. Sans doute quand on parle de passion et de partage…

réponse de : Madame. S le: 15/10/2016 à 11h07
Je suis d'accord avec vous.

Pour moi la marque est d un rappel de ce qu'on est et aussi un plaisir pour le soumis(e) et la maîtresse.

Une preuve aussi de montre de ce qu'on est capable de supporter au niveau de la douleur.

Pouvant passer à d'autre étape si besoin.

Voilà mon avis Maîtresse.
commentaire n° :6 posté par : Soumis le: 10/10/2016 à 21h02

L’acceptation de la douleur est pour moi très importante.

J’ajouterais également que j’aime le soin et la précision que j’apporte au fait de laisser des traces sur un corps ; J’aime prendre soin de mon soumis et le rendre encore plus beau ou belle…

réponse de : Madame. S le: 15/10/2016 à 11h05
J'adore votre article et n'ai donc ni à commenter ni dialoguer. Juste ceci "les marques font partie de la relation..." dites vous : " et de la punition " je pense. La crainte qu'on les découvre prolonge le châtiment aussi et pour les SM qui aiment l'humiliation, c'est un plus... Je pense par exemple à un soumis qu'on obligerait l'été à sortir en short alors que ses mollets comme ses cuisses sont striées de traces qui ne laissent aucun doute sur leur origine. Salutations distinguées Madame.
commentaire n° :7 posté par : erog le: 10/10/2016 à 11h02

Effectivement, je l’écrivais dans ce sens. Les marques font parties de la relation à part entière et de la punition, décidée et effectuée par la Maîtresse. Et il est vrai qu’il est jouissif pour moi d’imaginer qu’un soumis doive sortir en été et que l’on puisse entre-apercevoir les traces que j’ai pu lui faire… Pour moi il est jouissif de voir la peau marquée de mes mains et je trouve cela très beau et esthétique…

réponse de : Madame. S le: 15/10/2016 à 11h03
Bonjour Madame S
Ayant avoué il y a 10 ans à mon épouse mon désire de soumission et de pratique sm ,mon épouse ne me domine pas mais accepte une relation suivie avec Maitresse,elle se connaisse bien et notre vie et très heureuse.
Je peux rentrer à la maison avec des traces que je lui montre avec grand plaisir,elle critique même où fais des demandes spécial à ma Maitresse.
Oui j'aime les traces qu'elle me fait je lui appartient et elle peut me marquer à volonté,j'aime la douleur elle est devenue mon amie et mon plaisir.
Au plaisir.
Soumis Chriss
commentaire n° :8 posté par : Chriss le: 10/10/2016 à 09h28

Chriss, tu fais partie de ces rares soumis qui ont « osé » tout avouer à sa femme. Et qui de plus, à une épouse très compréhensive. Bravo ! Car il est vrai que tu peux assumer ainsi ta situation de soumis et cela doit être bien agréable dans ta vie et ce que tu aimes partager avec ta Maîtresse. Je pense que tu réalises que tu as bien de la chance d’avoir une femme aussi aimante, complice dans les jeux, ainsi qu’une Maîtresse qui a su rassurer ton épouse. 

réponse de : Madame. S le: 15/10/2016 à 11h00
j'ai connus les deux situations et il et vrais que garder les traces pendant quelque jours et très jouissif a regarder et pendant plusieurs jours on pense au moment délicieux mais aussi douloureux que vous a infligé votre divine .les marques qui s'efface rapidement sont plus frustrante car il ne reste que le souvenir dans la téte .
par contre il m'est arrivé d'avoir des traces de coups des bleus laissé par la dominatrice et que l'on a sa petite amie qui doit venir passer le w.end a la maison tout les jours on regarde les traces avec appréhension pour vue qu'elle ne soit plus visible samedi si non quoi inventer .histoire vécue mais actuellement se serait plutot un plaisir
commentaire n° :9 posté par : albin le: 10/10/2016 à 08h31

Il est vrai que très souvent, les soumis apprécient de pouvoir conserver une trace du moment partagé avec leur Maîtresse ! Et moi j’aime voir ces traces laissées sur le corps rougi et obéissant… Ensuite je comprends que le soumis est fier de pouvoir revoir plusieurs jours ces « traces » sur son corps…

En ce qui concerne la vie de couple, pas facile il est vrai de cacher ses traces.

réponse de : Madame. S le: 15/10/2016 à 10h57

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