Maîtresse,

Me voilà, enfin solitaire, sur les bords du Rhin en terre étrangère, à la fois proche de Vous et en même temps éloigné, comme le serait un animal attaché par sa Maîtresse, et enfermé dans sa cage.

Même si je ne peux me considérer comme un homme à part entière, je sais à quel point, l'humanité peut parfois se ressembler, tout en affichant les uns, les autres, d'indéniables différences…

je trouve la sérénité ce soir, pour Vous révéler mon extase, quand voici un peu plus de deux mois, Vous m'invitiez pour servir d'homme à tout faire, ou de manière plus pragmatique, d'esclave, conformément au contrat signé devant Vous et Monsieur.

Ce fut comme une symphonie pleine de passions, qu'aucun chef d'orchestre et qu'aucune note de musique ne nous révélera jamais avec autant de valeurs et de sincérités.

Passé le seuil de Votre Propriété, je suis soudain lié à Votre Âme, enchaîné à Votre Liberté Dévorante de faire ce que bon Vous semble, et menotté à Votre Fascinante Manière de Vous révéler.

Je retiendrai que Votre Influence est plus une affaire d'émotions que de perfections, car ce qui est beau et réconfortant, est de constater que tout ce que Vous faites, est accompli le plus naturellement possible, sans jamais Vous forcer ou en voulant jouer un rôle.

La mise en valeur de Votre Demeure, et de tout ce qui est unique en Vous, Vous rend encore plus Belle et plus Désirable...
Pour ne citer ces quelques exemples plutôt disparates : l'harmonie de Votre Intérieur, Vos Sandales tellement Obsédantes à mes yeux, l'éclat de couleur de Vos Vêtements, le tourbillon de Vos Draps laissant apparaître le matin Votre Pied, Lisse et Mat, Vos Bracelets Attirants, Vos Lèvres extraordinairement colorées de ce rouge éclatant, dévoilant un contraste troublant avec la clarté de Vos Yeux et le trait noir de Votre Maquillage, ne cessent de m'intimider et confirment que Vous avez les moyens de rendre fou bien plus qu'un soumis, à force de parfums, de sueurs et de mystères. L'éloquence et la maîtrise de Votre Beauté à une ascendance folle sur Votre valet.

C'est pratiquement ensorcelant, d'apprécier la manière unique, avec laquelle Vous promener Votre Grâce Suprême, tel un voile de soie, dévoilant Votre Puissant Désir d'être reconnue comme Celle, à qui on baise la Semelle de Ses Sandales, avec toujours le même pincement au cœur, me réduisant à cet état de gnome contemplateur et transparent. 
Cette expérience fut bouleversante, à un point tel que l'on ne sait plus qui protège l'autre : est-ce Vous qui par ces longs moments de fusion, décidez, tout en me fascinant par Vos Agissements, ou moi qui suis prêt à tout, pour Vous prouver mon obéissance servile, ou peut-être les deux à la fois ? 

Si Vous connaissez la réponse, gardez là pour Vous et Monsieur, la vie est si belle ainsi.

Aaron à Vos Pieds…