« Maîtresse,
Voilà quelques semaines que Vous m'aviez invité à venir passer quelques jours chez Vous, voici le
récit de ce moment si singulier.
Le plus regrettable fut l'absence d'Aline qui aurait dû être présent, mais suite à des déconvenues
personnelles, il n'a malheureusement pas pu se rendre libre.
Vous me l'avez un jour présenté, c'est quelqu'un de très bien, qui mérite toute la confiance de sa
Dominatrice, ce qui n'est pas peu dire. Le courant entre Vos deux soumis, ce jour-là, a tout de suite passé.
Comme Vous me l'avez précisé, ce ne sera que partie remise...
Au moment où je me présente devant le portail de Votre Imposante Demeure, la voix tremblante, je
suis à la limite de l'effondrement, j'ai déjà le sentiment que l'épreuve que Vous allez m'imposer ne sera pas de tout repos.
Pourtant j'ai aussi le sentiment étrange, d'être en osmose avec ces quelques mots, qui Vous vont si
bien et que Vous m'enseignez au fur et à mesure du temps qui passe, à savoir la sincérité, la fidélité, le respect, l'obéissance et l'authenticité.
Vous, Seule, êtes Capable de transformer ces deux journées exténuantes de travaux forcés, en une
forme d'extase et d'expectative.
Comme à chaque fois, je vais faire en sorte de donner le meilleur de moi-même afin de ne pas Vous
décevoir.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu l'honneur de venir Vous servir, mais j'ai senti notre
Lien s'enrichir encore un peu plus dans son ascension vertigineuse.
Un peu comme si, Vous m'aviez aidé à gravir ces quelques marches supplémentaires qui me séparent de
Votre Plaisir Suprême.
Est-ce dû à Votre Regard, à Vos Traits si Harmonieux, à Votre Écoute, à̀ Votre Odeur si Enivrante,
à Votre Lascivité si Attractive pour moi, à Votre Dextérité dans l'usage de Vos Artifices SM ou la Richesse de Votre Désir que j'admire tant ?
Bref je reste dans l'impossibilité de Vous répondre clairement. Je ne suis que Votre lamentable
esclave, parfois idiot, ne dépassant pas la hauteur de Vos Talons et pourtant, j'ai la sensation que Vous m'ouvrez parfois les portes de certains talents que je ne m'imaginais pas apte à assumer,
cela grâce à la Profondeur et la Clarté, mais aussi le Recul de Votre Personnalité.
Si je n'étais pas un jour de devenu Votre soumis, sans pouvoir persévérer humblement dans cette
méditation ; tel un perroquet prétentieux, j'imagine que je n'aurai pas cessé de ressasser dans une satisfaction bancale, mon propre quotidien dérisoire.
Mais Vous êtes ma Dominatrice, cet Être si Précieux que je dois préserver et protéger.
Vos Mots au petit matin résonnent encore en moi :
"entend moi bien misérable larbin, le meilleur moyen pour satisfaire ta Divine, est que tu oses
tout avaler jusqu'à la dernière goutte, de ce que je voudrai bien te laisser bien sûr ... est-ce bien clair ?"
Comme à Votre Habitude et peut-être sans Vous rendre compte, Vous me faîtes réfléchir à Votre
Propre Féminité, à ce moment précis, comme si j'étais moi-même de Votre Sexe, mais voilà, tel un eunuque, je prends conscience d'être éternellement face à ce manque, impossible à
combler.
Vous m'aidez admirablement à me moquer du conformisme ambiant, en suivant Vôtre Point de Vue et en
progressant dans Votre Propre Sillon.
Ce qui reste impressionnant pour moi, c'est ce contraste que Vous pouvez dégager, en Vous révélant
parfois, Protectrice, et soudain en m'ordonnant de me mettre nu, de me bander les yeux, et de sentir ainsi dans l'obscurité un tas d'instruments, notamment des fouets venir me caresser tantôt le
dos, les épaules et les fesses, parfois jusqu'au sang.
Là il s'agit d'un réconfort inouï, d'une jouissance spirituelle, où je ne maîtrise plus rien, Vous
sentez alors que la moindre parcelle de mon corps Vous appartient, c'est réellement exquis et indéfinissable, Vous Vous incaparez de mes sens et de mon émotion, il me faudra encore quelques jours
pour que je puisse m'en remettre.
Nos esprits se sont encore une fois accroché, l'un dans l’autre, dans cette quête d'un ailleurs...
c'est surtout quand l'on prend conscience qu'il existe vraiment que nos cœurs respectifs se remplissent autant d'émotions.
Je Vous remercie servilement pour ce moment de bien-être… Que vous ferez découvrir bientôt à vos
lecteurs ;
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