Mercredi 17 avril 3 17 /04 /Avr 15:33

17.04.2013 1

 

J’ai rendez-vous avec elle à 17h. Le soleil est radieux. Je suis un peu nerveuse. Je guette son arrivée, à droite, à gauche, je cherche cette femme opulente à longs cheveux noirs, je l’imagine petite d’après ce que j’ai pu voir des photos de ses mains et de ses pieds. De son visage, de son corps, j’ai déjà une idée par les photos. L’anomalie ce sont ses yeux… l’œil clair et autoritaire qu’elle arbore sur son avatar de profil ne ressemble pas à ces yeux presque sombres que j’ai vu sur son portrait… Je ne vois rien venir. Je me retourne, je vois une femme qui pourrait être elle. Mais de loin, je ne reconnais pas cet œil clair et autoritaire. Rapide coup d’œil sur ses pieds en sandales, ses ongles vernis, ses pieds caractéristiques, petits et puissants : c’est elle. Je relève la tête, elle me sourit et vient vers moi.

Elle a bien les yeux clairs, mais je ne reconnais toujours pas cet œil qui me scrute habituellement sur son avatar. Une photo qui a dû être prise à un moment très particulier, probablement pas son regard habituel. J’ai toujours du mal à avoir un ressenti clair dès les premiers instants avec une personne inconnue. Une incurable perplexité qui m’afflige toujours dans ces moments-là et m’altère la vue et tous les autres sens. Heureusement, la terrasse où nous devons nous installer n’est pas loin et une fois assise je serai plus détendue. Je l’emmène sur mon territoire.

Nous nous posons. Enfin la chaleur estivale de ce printemps, arrivée tardivement mais violement, m’envahit. Je respire. J’essaie de retrouver toutes mes facultés. Nous parlons, aimablement, rien de particulier. Je m’apprête à prendre le temps de la regarder enfin vraiment… et là je croise ses yeux.  Cette fois je reconnais cet œil ! Son regard me harponne, et ne me lâche pas. Je ne peux détacher mes yeux des siens. Comme une laisse qui ne me laisse pas esquiver. Pas question de regarder ailleurs, l’environnement, les autres tablées : ça se passera là, « entre quatre yeux » ! Elle est nonchalamment assise en recul sur sa chaise, mais son regard ne lâche pas prise. Il tient court tendu cette laisse invisible qui m’oblige à me pencher en avant vers elle, accoudée sur la table. Je ne sais pas si elle a conscience de ce que fait son regard. Le ton de la discussion est badin, léger, nous rions, après tout nous sommes là pour faire connaissance, en vue d’une amitié, ou plus si affinité… mais il y a un incompréhensible contraste avec ce qui se joue « entre quatre yeux ». Son regard clair, tranchant avec la noirceur de ses cheveux, de ses vêtements, de son maquillage semble dire : « je te tiens, je t’observe et je ne te louperai pas ». Ça y est ! Voilà que je fantasme ! Ce qu’elle me dit avec ses mots n’a pourtant rien à voir avec ça. Elle me parle de sa vie, je lui pose des questions. Mes questions, ces armes derrière lesquelles je me retranche comme un réflexe de défense quand je suis en alerte. Rationnellement, aucune raison d’être en alerte. Mais un réflexe atavique de défense et de lubricité se déclenche devant ces yeux de prédatrice ! Mes questions sont mes épines de porc épic, et ses yeux à elle me disent qu’ils ne sont pas dupes et se rient de ma piètre stratégie. Elle ne se dégonfle pas et me répond sans détour. Elle commence à me dire des choses que je comprends à double sens : Elle parle d’elle, de sa vie de Domina, de ses aspirations, mais peut-être parle-t-elle aussi de quelque chose qui pourrait me concerner moi : ce qu’elle attend de moi, de ce qu’elle me veut… Je me fais des idées ou quoi ? Elle dit « j’en veux plus ». Dans son regard je mesure son exigence… impérative… et son appétit… Je comprends qu’elle en veut plus que ce que je suis prête à mettre en jeu, même si elle dit « advienne ce qui doit advenir ». Son exigence est palpable, presque physiquement. Ma raison dit non, mes sens sont en émoi. Elle me dit « je sais que tu es pressée ! ». Et là c’est la prédatrice qui parle. Comment ça je suis pressée ? Et je m’entends lui répondre « comment savez-vous ça ? ». Elle me dit « il y a une manière bien particulière de tirer les cheveux » et son regard me dit « tu vas en tâter ma salope ! ». Des images me traversent la tête, des frissons, et une envie de mordre me fait serrer les dents. Je ne sais pas ce qui me prend, je parle de sexes, du dictat de la mode rédhibitoire pour ma libido. Elle riposte, me révèle un goût semblable aux mien pour une certaine sauvagerie, et affole mon imagination. Je ne peux pas maîtriser mon ciboulot qui s’emballe. Je rie, de joie, de soulagement, mais aussi pour lui cacher qu’elle vient de me faire monter à 54°. Je me tripote la tête. La patronne du bar, qui reconnait ce geste caractéristique chez moi, me lance un regard goguenard de l’autre bout de la terrasse. Ne pas rougir ! Ne surtout pas céder trop vite ! Je commence à mesurer le pouvoir de cette Somptueuse Garce qui se trouve assise en face de moi. Je ne sais pas si elle a vraiment conscience de ce pouvoir. Je sais qu’elle est bien plus capable de me dominer qu’aucune des personnes disposées à me dominer jusqu’ici. La seule qui en a été capable un jour, ne maîtrisait rien, ni de son pouvoir, ni de son désir de Dominer, et j’étais aussi inconsciente et irresponsable qu’elle, ce qui a bien failli me faire mourir de désespoir. De ça je dois tirer les conséquences et me comporter en femme responsable et prudente. Elle me parle de son expérience, de son sens des responsabilités, mais aussi de meurtres et d’accidents qui surviennent suite à des imprudences. Je me demande dans quoi je mets les pieds, mais je sais que de toute façon j’y ai déjà mis les pieds et que j’y retournerai. Ne surtout pas céder trop vite ! Pas seulement par prudence. Je me connais, si je cède trop vite, ça passe pour une nuit, mais au-delà mon désir s’éteint. Pour que mon désir s’installe durablement, j’ai besoin de résister, d’être conquise de haute lutte. Ce n’est pas ma volonté qui a décidé de cette incroyable résistance. C’est animal, je n’y peux rien. Mes sens ne s’affolent véritablement que pour d’authentiques prédatrices, capables d’affronter sans se dégonfler tout le fil à retordre que je suis capable de leur donner. Plus je résiste, plus elles s’acharnent, plus elles affirment leur force et leur désir, plus je les désire. Et là c’est une autre affaire : il s’agit de donner à une inconnue du pouvoir sur moi, consciemment, volontairement, de faire quelque chose que je ne ferai jamais habituellement. Je sais que mes résistances vont se décupler. Je sais qu’il faudra me faire plier dans un irrépressible désir pour me faire lâcher prise. Défi irréaliste… Ce n’est pas par hasard si que j’ai circonscrit ma demande à de simples jeux et partenaires de jeux. Elle se dit Ourse. J’ai jusqu’ici côtoyé des Ours plutôt paisibles, bourrus et tendres qui me procuraient un certain équilibre, mais somme toute très peu prédateurs, et aucun n’avait le regard ensorcelant de cette femme. Quelle est cette espèce d’Ours ? Elle me dit « il suffit que tu me dises non à quelque chose pour que je n’ai de cesse de te faire dire oui ». La tête me tourne.

Le temps a filé et c’est l’heure de son départ ! J’ai encore envie de prolonger ce moment avec elle. Je l’accompagne à son parking.

Sur le chemin du parking, je marche à côté de cette petite femme avec ce beau corps opulent qui m’impressionne. C’est à ce moment que je prends conscience que mes pulsions de soumission me viennent de loin. Les figures de pouvoir de mon enfance : deux femmes, très petites. Je reconnais ces sensations que j’éprouve à marcher à côté d’elle. Arrivées à proximité du parking, elle s’arrête pour prendre congé. Elle s’avance vers moi. Elle m’embrasse. Je perds le nord et la parole. Elle m’a laissé de son gloss sur les lèvres et c’est comme si j’avais là un de ses fluides, mais un fluide particulièrement tenace et lubrique, que je suis obligée de lécher plusieurs fois et longtemps avant d’en venir à bout. Je sens monter une excitation que j’avais contenue sans m’en rendre compte.

Je la reverrai dans deux jours. "

A Ma Dame Somptueuse.

 

Merci à toi ma Wondersalope, pour ce beau texte, qui résume notre premier rendez-vous avec brio et émotions…

Dans deux jours, c’est déjà… Aujourd’hui… Je te retrouve dans quelques heures….

Madame.S

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