Tu dors Aaron ?

Dans le noir. Madame approche sa main vers moi. Mais que va-t-elle faire ou « me » faire plutôt ?

Je ne l’entends presque pas avancer cette main vers moi. Mais si, je reconnaîtrais son parfum entre mille.

Je reste là, presque prostré, de peur qu’elle sache qu’en fait je suis réveillé ; Je n’ose presque plus respirer.

Elle a allumé la lampe de chevet et s’est retourné vers moi.

Et soudain, me parle sur un ton des plus sec...

          - « Ne fais pas semblant de dormir, j’ai entendu à ta respiration et je sais que tu étais réveillé !

Mince, je me suis fait avoir ! Moi qui pensais qu’elle me croyait endormi. Elle a dû entendre, malgré de tout petits bruits discrets que j’étais en train de renifler la culotte qu’elle a déposée pour moi sur ma couche du sol.

Ou alors j’ai fait trop de bruits à embrasser les bottes qu’elle a bien voulu me laisser pour la nuit.

Sa main, oh oui sa main…

La sienne…

Je rêve de la voir sur moi, me caresser.

Je rêve qu’elle me domine.

Je rêve d’être son soumis à tout jamais…