Maîtresse,
je Vous remercie du fond du cœur, pour l'invitation que Vous m'avez faite de vivre à Vos Pieds, cette expérience inoubliable, durant la soirée Démonia.
Cela faisait des années, que Vous m'en parliez, mais jamais je n'aurai été capable d'ouvrir les portes sans Vous, ma Divine Déesse.
Ce fut comment dirai-je ?... Etrange jusqu'à comprendre très vite, la plus-value inestimable, apportée à mon métabolisme...
Quelques soient les raisons qui nous poussent à accéder dans l'enceinte des crayères d’Issy, c'est surprenant de percevoir le décalage entre cette soirée et le conformisme du monde extérieur.
Vraiment aucun regret vis à vis de l'ordinaire de mon quotidien ; tout ce que j'ai pu y découvrir, m'a littéralement ensorcelé. 
D'abord le nombre invraisemblable de Dominatrices, Maîtresses, Maîtres, soumises, esclaves ou soumis de toutes sortes et dans tous les genres, qu'ils soient homos, bi  ou hétéro, fortunés ou non, vieux ou jeunes, tout ce monde ne fait plus qu’un. Ceux-ci se parlent, se touchent, se fouettent, se piétinent, dansent, se lèchent, se crachent au visage comme on peut s'envoyer un baiser d'amour ... c'est simplement beau et cela apporte beaucoup à la sérénité.
Je comprends aussi combien le vêtement peut exercer, dans une soirée de ce type, un pouvoir certain, combien il peut représenter une passerelle entre les uns et les autres, combien il peut inclure entre initiés mais aussi exclure au regard d'un œil non averti. J’y ai vu des tenues extraordinaires.
Ajoutons à cela la démarche prévenante  sans aucun apriori, des organisateurs qui font tout pour que la soirée soit une réussite.
Ensuite, quelle bonne idée d'avoir choisi ces lieux si étranges, creusés dans cette masse crayeuse nous offrant ses voutes protectrices, comme une garantie et témoins de temps d'évènements de notre histoire ....

Et que dire de cette Dominatrice qui marcha sur cet homme à terre, heureux de son sort et qui jouissait de sans condition. Sentir les talons de ces deux femmes qui s’enfonçaient dans son corps.

Et la même dominatrice, faire une initiation de domination sur ces deux soumises, là encore, mises à quatre pattes, juste à côté de nous et entreprises avec martinet et cravache par cette femme et un Dominateur…

Mais ce soir, ces hauts murs seront le témoin de notre lien atypique surpiqué de dentelles.

L'éclairage envoutant aux lasers s’oppose aux candélabres à bougies créant ainsi une atmosphère quasi irréelle, ajoutons à cela des sons de musique psychédélique mettant en valeur la noblesse de ces lieux.
Ce qui est saisissant , c'est de comprendre que cette excentricité apparente, ne fait que renforcer notre confiance , c'est en effet dans cette extrémité pleine de fluide que l'on trouve un sens à notre vie, on peut enfin s'affirmer comme acteur BDSM, comme une goutte d'eau peut symboliser un baptême religieux.
Tout y est délicieux pour les sens, sans jamais prendre le risque de basculer dans le cynisme ou la marginalité.
Enfin, chacun se dévoile sans se soucier du regard d'autrui, au contraire c'est la première fois que j'assiste à un mariage parfait entre voyeuristes et exhibitionnistes, repoussant ainsi les propres limites des uns et des autres, créant ainsi les conditions extrêmes de ce feu d'artifice parfait et réussi .
Merci, Maîtresse, de m'avoir fait vivre ce moment de béatitude où Vous m'avez fait découvrir la lumière du jour à plusieurs dizaines de mètres sous terre, durant la nuit.
La soirée Démonia serait-elle la clé du bonheur ? .... je n'ai pas les moyens intellectuels de Vous répondre, mais cela y ressemble.
Ce qui est le plus majestueux, ce sera le souvenir de ces moments éternels de vie vécus à Vos Pieds, épurés de toute angoisse...

Aaron.